Vendredi : l'Institut du Monde Arabe, le musée Picasso-Paris, le musée de l'Orangerie.
Une collection d’œuvres uniques, exposées pour la première fois hors des musées d’Ouzbékistan, est à découvrir à l’IMA. Soit plusieurs centaines de pièces, et autant de splendeurs confectionnées au tournant du XXe siècle, qui nous plongent dans l’histoire et les savoir-faire ancestraux d’un pays creuset de civilisations millénaires.
« Sur les routes de Samarcande » magnifie la renaissance des splendeurs artisanales au XIXe et au début du XXe siècle, constitutives de l’identité ouzbèke. Le textile, à l’instar des puissances du monde islamique, y joue un rôle capital ; la broderie de Boukhara, notamment, occupe une place particulière parmi les nombreuses formes d’art d’Ouzbékistan. C’est durant l’émirat de Boukhara (1785-1920) que la broderie d’or atteint son apogée et sa renommée en termes de technique, de qualité et surtout de créativité. Nombre de productions splendides et monumentales – chapans, robes, coiffes, tapis de selle mêlant couleurs et or – réservées à la cour et aux cadeaux diplomatiques sont exclusivement confectionnées à l’atelier privé de l’émir et témoignent de son art de vivre opulent. Bien d’autres pièces sont à découvrir au fil de l’exposition, offrant une perspective plus large de la société de l’époque, dont les fameux ikats et leur florilège de couleurs, des tissages fruit de techniques ancestrales, et des spécificités stylistiques régionales du Khorezm, de la vallée du Ferghana ou de la région du Karakalpak, où des accumulations de bijoux prolongeaient le vestiaire féminin.
Au tournant du siècle, le Turkestan – territoire qui couvre la future république d’Ouzbékistan – est la destination de prédilection de nombreux artistes d’Asie centrale et de Russie. De nouvelles écoles d’art se créent dans les années 1920 ; une école ouzbèke voit le jour, dont Alexandre Volkov (1886-1957) prend la tête. Les peintres vont découvrir ce territoire et trouver dans la richesse des paysages, des formes, des couleurs et des visages de l’Asie centrale une inspiration unique. C’est ainsi que l’on retrouve, dans les sujets travaillés, les tapis, suzanis, chapans et ikats présentés dans l’exposition, chaque artiste abordant cette quête d’ailleurs et d’exotisme en suivant son propre style.
Le 8 avril 2023 marque le cinquantième anniversaire de la disparition de Pablo Picasso et place ainsi l’année sous le signe de la célébration de son œuvre et de son héritage artistique en France, en Espagne et à l’international.
Cet accrochage conçu avec la complicité de Sir Paul Smith se déploie autour des chefs-d’œuvre de la collection. L’approche unique que le designer porte sur les œuvres invite le public à les envisager à travers une lecture plus contemporaine, et souligne le caractère toujours actuel du travail de Picasso. Aussi, les univers des deux créateurs se rencontrent parfois, comme autour d’un amour partagé pour les objets, pour le costume ou l’espièglerie, proposant des rapprochements et une mise en espace des œuvres résolument inventive et spectaculaire !
Sir Paul Smith est l’un des plus grands designers britanniques, réputé pour son esprit créatif, qui allie tradition et modernité. Célèbre pour ses collections de vêtements et d’accessoires, Paul Smith se spécialise dans l’utilisation inventive de l’artisanat traditionnel pour créer des pièces modernes qui s’inspirent aussi bien d’œuvres d’art que de la vie quotidienne.
Véritable créateur, Paul Smith continue d’innover et d’inspirer le monde de la mode et du design au Royaume-Uni et à l’international. Avec son enthousiasme pour les références culturelles éclectiques et les combinaisons de motifs et de couleurs, appliquées avec sobriété, Paul Smith exprime une esthétique véritablement contemporaine et défend une conception toute à la fois ouverte, curieuse et authentique de la création.
Faith Ringgold.
Artiste américaine engagée dans les luttes pour les droits civiques et féministe, son œuvre relie le riche héritage de la Renaissance de Harlem à l’art actuel des jeunes artistes noirs américains. Elle mène, à travers ses relectures de l’histoire de l’art moderne, un véritable dialogue plastique et critique avec la scène artistique parisienne du début du XXe siècle.
En 1930, Matisse quitte la France pour un voyage à Tahiti, marquant ainsi volontairement une pause dans sa création, et engageant un tournant dans son œuvre. L’exposition « Matisse. Cahiers d’art, le tournant des années 1930 » revient sur cette décennie décisive. C’est à travers le prisme de Cahiers d’art, grande revue d’avant-garde créée par Christian Zervos en 1926, que l’exposition aborde l’œuvre de Matisse dans les années 1930. Porte-voix du modernisme international et des courants esthétiques de son temps, la revue rend compte de la production de l’artiste tout au long de l’entre-deux-guerres.
La prochaine fois vous m’invitez…
J’adore l’exposition sur les routes de Samarcande…
promis…je le prévois pour ton anniversaire , au plus tard 2024.
Love