La danse, une forme d’art intense et passionnée, qui a très probablement été présente dans toutes les cultures humaines. En fait, parmi les premières œuvres d’art qui la représentent, on trouve les peintures de l’Égypte ancienne. La représentation de ce thème d’actualité a également marqué les courants artistiques les plus populaires entre le XIXe et le XXe siècle, à tel point que de grands maîtres tels que Degas, Renoir, Munch, Toulouse Lautrec et Matisse l’ont représenté…
La petite ballerine de Birmingham
En 1968, la photographe Janet Mendelsohn capture une image devenue iconique : une jeune fille exécutant un pas de danse dans les rues de Ladywood, à Birmingham. Avec sa grâce naturelle et son insouciance, cette photographie immortalise un instant de beauté au cœur d’une époque marquée par de profonds bouleversements sociaux.
Près de 50 ans plus tard, cette « petite danseuse » a enfin un nom : Lorraine Williams. Évoquant son enfance, elle confie : « Je revivrais ces jours sans hésiter ; c’étaient les meilleurs moments de ma vie. » Aujourd’hui encore, elle vit non loin de son quartier natal, témoin vivant de l’histoire qu’incarne cette image.
Ce cliché fait partie du projet de Mendelsohn documentant la vie des quartiers populaires de Birmingham. Plus qu’une simple photo, c’est un symbole puissant de résilience, d’identité et d’une communauté en pleine mutation. Une fenêtre sur le passé, qui continue d’inspirer et de relier les générations.
Après avoir retrouvé Lorraine, le Birmingham Royal Ballet lui a offert une leçon de danse surprise, réalisant ainsi son rêve d’enfance.
Le projet Mendelsohn comprenait des centaines de photographies, chacune racontant une histoire inspirée de la vie à Birmingham dans les années 1960. Trésors historiques, ces œuvres offrent un aperçu précieux de cette période. Grâce à l’objectif de la photographe, l’héritage historique de Birmingham perdure, reliant les générations avec des photos qui inspirent la fierté, la communauté et une appréciation de la vie quotidienne.
Anna PAVLOVA (1881-1931), la grâce et le talent
Ballerine russe, formée à l’Ecole Impériale de danse de Saint-Petersbourg, considérée comme la plus grande danseuse de ballet classique, elle fut l’étoile du Ballet Impérial Russe et des ballets de Serge Diaghilev. Son rôle le plus célèbre « La mort du cygne » fut créé pour elle par le chorégraphe Michel Fokine ( inspiré du Cygne, 13e mouvement du Carnaval des Animaux de Camille Saint-Saëns ). Son solo qui durait quelques minutes, la fit entrer dans la légende. Elle interpréta ce rôle majeur 4000 fois et à partir de 1908, créa sa propre compagnie afin de se lancer dans des tournées internationales. Belle revanche pour celle qui ne correspondait pas à l’idéal du corps des ballerines en raison de ses pieds arqués, de ses jambes trop fines et de ses chevilles faibles.
En 1931, Anna Pavlova contracte une pneumonie qui l’oblige à choisir entre sa carrière ou mourir. Elle refuse l’opération et poursuit la danse jusqu’à son agonie (elle était atteinte d’une pleurésie), demandant que son costume de scène du Cygne soit préparé. Le soir de sa mort en janvier 1931, l’orchestre joue la musique de « La mort du cygne » devant une salle vide éclairée d’un projecteur. « Je désire que mon message de beauté, de joie et de vie continue à être délivré après moi ».
« La danseuse Sacha Lyo », 1932, Plâtre – Musée du Petit Palais, Paris. Une œuvre du sculpteur Serge Yourievitch (1875-1969), fils d’une famille appartenant à la noblesse biélorusse.
« Forme parfaite, parcourue par un fluide de poésie… Petite figure ronde et placide, aux traits menus de poupée non encore réveillée à la vie et que le premier choc briserait ».
Voilà comment le critique d’art et spécialiste de la danse, ANDRÉ LEVINSON , décrit Suzanne Schmitt, connue sous le nom de scène de SACHA LYO, danseuse acrobatique de music-hall et née à Petrograd en 1914, qui servit de modèle à cette œuvre. Il s’agit ici d’un plâtre réalisé pour un bronze qui fut exposé lors du Salon d’Automne à Paris en 1932. Le bronze fut refondu sous le régime de Vichy et seul ce plâtre a pu franchir le temps.
Dans cette œuvre splendide, le sculpteur arrive à rendre, avec beaucoup de grâce et d’élégance, la tension physique du corps de la danseuse acrobatique et l’on peut palper la souffrance endurée dans cette posture extrême.
Tatiana Melendez et Simon J. Plant (Studios Rachen Neville)
« La danse est le premier né des arts. La musique et la poésie s’écoulent dans le temps; les arts plastiques et l’architecture modèlent l’espace. Mais la danse est à la fois dans l’espace et le temps. Avant de confier ses émotions à la pierre, au son, l’homme se sert de son propre corps pour organiser l’espace et pour rythmer le temps. » Curt Sachs
James Montgomery Flagg (Américain, 1877-1960) « Danser joue contre joue » vers les années 1930, aquarelle à bord
Igor Andrianov (alias Igor Shulman – Russie) – » Vive le Rock’n Roll !!! ». Peinture à l’huile. « Le rock’n’roll ne résoudra peut-être pas vos problèmes, mais il vous permettra de danser dessus. » Pete Townshend
Margot Fontein et 𝐑udolph Noureiev dans « Le Lac des Cygnes »
« À la fin du Lac des Cygnes, quand elle quittait la scène dans son grand tutu blanc, je l’aurais suivie jusqu’au bout du monde. » – Rudolf Noureev
Centre culturel russo-australien-Vera
Polina Semionova et Nikolay Korpaev
L’acte III de la belle au bois dormant. Photographie de Stas Levshin
« La danse », Henri Matisse, 1910, huile sur toile , 259×390 cm
« La muse de la danse », 2020, Karen Offutt (née en 1968), peintre américaine, huile sur panneau
Étudiants en danse à l’Institut chorégraphique Laban, Berlin, 1929, photo de Georg Pahl
Illustration de la danse « FoxTrot », très à la mode dans les années 20
Nana danseuse (Rouge d’Orient-Bloum), 1995, par Niki de Saint Phalle, Balade pour la Paix, rue Sherbrooke, Montréal
Féministe associée aux Nouveaux Réalistes, Niki de Saint-Phalle s’engage notamment avec ses Nanas – des bonnes femmes en langage familier.
En écho à Matisse, cette Nana danseuse, somptueuse Vénus rebondie et éblouissante, porte le nom de la petite-fille de l’artiste, Bloum.
La plus grande de toutes ses Nanas, elle proclame la force et la joie de la femme libre et porte l’espoir d’un monde différent.
« Parapluies », de Jack Vetriano,artiste écossais
« La danse du lion », cet ukiyo-e a été peint en 1934 par le peintre japonais, le célèbre Itô Shinsui 伊東 深水 (1898-1972)
Cette dame exécute la danse du lion littéralement nommée 鏡獅子 Kagami jishi (danse du lion)
Les danses du lion sont le symbole d’un nouveau départ. Traditionnellement, ils sont exécutés deux fois par an lors d’une célébration de la danse dans un sanctuaire shintô. Mais ils font aussi partie de pièces de théâtre comme dans le Kabuki. Il est destiné à chasser les mauvais esprits et à porter bonheur. Au Japon, ces danses ont lieu normalement en janvier au jour de l’an et pendant la saison printanière avec les festivités des fleurs de cerisier.
En 1925, un spectacle étourdissant venu du Nouveau Monde débarque pour la première fois en France. Harlem et ses artistes incroyablement décomplexés nous donnent une leçon de vie, de mouvement et de jeunesse. Le Tout-Paris est conquis par la vitalité débordante de la Revue Nègre.
Paul Colin, jeune peintre, affichiste et décorateur de théâtre déjà réputé, est chargé de la création de l’affiche de la revue. Fasciné par Joséphine Baker, il entreprend alors un travail magistral : Le Tumulte Noir.
Le Tumulte Noir, album de quarante-cinq lithographies, est aussitôt reconnu comme un chef-d’œuvre. Saluée par la presse et la critique, l’édition originale de 1927 se vend en quelques jours.
Edgar Degas, « la petite danseuse de 14 ans », 1881, cire d’origine fondue en bronze selon la technique de la cire perdue et patinée 98 × 35,2 × 24,5 cm National Gallery of Art, Washington (États-Unis)
« Muse » de Dariusz Slusarsky.
« Danser, c’est lutter contre tout ce qui retient, tout ce qui enfonce, tout ce qui pèse et alourdit ; c’est découvrir avec son corps l’essence, l’âme de la vie ; c’est entrer en contact physique avec la liberté. »
Jean-Louis Barrault
Fernand Léger, « Hommage à la danse », 1925, huile sur toile 31.9 × 42, Centre Pompidou
Friedmann Vogel, danseur principal du ballet de Stuttgart, photo de Baky
Peinture de Andrew Atroshenko
« L’âme du philosophe veille dans sa tête. L’âme du poète vole dans son cœur. L’âme du chanteur vibre dans sa gorge. Mais l’âme de la danseuse vit dans son corps tout entier. » Khalil Gibran Photo Émily Teague
Ballet en deux actes d’Adolphe Adam, « Giselle, ou les Wilis »
Le danseur Rudolf Noureev. (1938-1993)
Rudolf Noureev naît le 17 mars 1938 à bord d’un train en Sibérie. Issu d’un milieu modeste, il découvre la danse à Oufa et intègre, contre l’avis de son père, l’Académie Vaganova de Leningrad.
Rapidement, il se distingue par son charisme et sa virtuosité, devenant soliste au Ballet Kirov.
En 1961, lors d’une tournée à Paris, il fait défection et demande l’asile politique, devenant un symbole de liberté en pleine Guerre froide.
Il rejoint le Royal Ballet de Londres, où sa collaboration avec Margot Fonteyn marque l’histoire du ballet.
Sa danse fougueuse et expressive révolutionne l’image du danseur masculin.
Dans les années 1980, il devient directeur du Ballet de l’Opéra de Paris, modernisant la troupe et laissant un héritage durable.
Atteint du sida, il continue à créer jusqu’à son dernier souffle. Il s’éteint à Paris le 6 janvier 1993.
Noureev demeure l’une des figures les plus mythiques de la danse, un artiste dont la passion et l’audace ont marqué à jamais son art.
Photo de Linyue Zhao du Joffrey Ballet, Chicago, par Vikki Sloviter, photographe de ballet et portraitiste d’art, Philadelphie.
Séance photo promotionnelle pour la brochure de l’année scolaire 2019/20 de The Rock School for Dance Education
« La danse de la jeunesse », Pablo Picasso,1959
Sylvia Baldeva, artiste contemporaine née en Bulgarie, qui vit et crée en France « Danse », encre 30 x 21 cm
Pablo Picasso, « Sept ballerines » 1919
Dessin de Léon Bakst pour « Narcisse », ballet de Michel Fokine, musique de Nicolas Tcherepnine, décors et costumes de Léon Bakst…
Edgar Degas (1834-1917), « Ballerines en rose » 1876.
« La danse est un poème dont chaque mouvement est un mot ». Philippe Colas
Photo de Armand Wagner, “Cello loops” avec von André Mergenthaler et Aude Miller.
Sublime légèreté du travail du tissu…
Agathon Léonard, « Danseuse à l’Écharpe », La Piscine – Roubaix
Dessin de Salvador Dalí sur papier ancien (signé et tamponné Vtg)
« Un amor de tango » de Hamish Blakely (britannique)
Anna Nikulina & Denis Rodkin, photo de Philippe Jordan
Sonia Delaunay, « Danseur de flamenco », 1916 – orphisme – huile sur toile , collection particulière.
En 1912, Apollinaire distingue, lors de l’exposition de la Section d’Or, le cubisme scientifique du cubisme orphique. Le nom « orphisme » fait clairement référence à son poème Orphée de 1908, qui traite de poésie pure, sorte de « langage lumineux »
Magnifique ! J’ai été particulièrement touchée par l’histoire de Anna Pavlova. De très belles peintures, des sculptures remarquables et un travail de recherche important fait de ce blog l’un de mes préférés…
Véronique Auché
oh merci Mireille: je passe beaucoup de temps à choisir , rédiger
Patsy Landry
Un magnifique reportage sur cet art !
Véronique Auché
merci
marcel guilhem
Superbe … Comme d’hab.!!
Véronique Auché
merci Marcel
Michel Caubet
Quel travail !
Véronique Auché
oui comme chaque série d’art mais bonheur de partager
Maeva
Encore un partage riche en images et en émotions. Le langage du corps à travers un art magnifique qu’est la danse. C’est sublime, merci Véronique de cette richesse que tu nous apportes au travers de tes publications et ce merveilleux blog.
Véronique Auché
merci Maeva
Isabel
Quelle magnifique mise en lumière de la danse, ce langage universel du corps et de l’émotion ! Les photos et les œuvres dialoguent ici avec force et délicatesse, rappelant combien ce mouvement habite l’art depuis la nuit des temps.
Magnifique ! J’ai été particulièrement touchée par l’histoire de Anna Pavlova. De très belles peintures, des sculptures remarquables et un travail de recherche important fait de ce blog l’un de mes préférés…
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Un magnifique reportage sur cet art !
merci
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merci Maeva
Quelle magnifique mise en lumière de la danse, ce langage universel du corps et de l’émotion ! Les photos et les œuvres dialoguent ici avec force et délicatesse, rappelant combien ce mouvement habite l’art depuis la nuit des temps.
MERCI Isabelle
Magnifique reportage, j’ai adoré
A REVOIR ALORS
Magnifique!, un documentaire très complet. la danse est l’art de communiquer par le corps, un langage émotionnel et universel.
exactement
Superbe documentaire sur la danse, langage universel du corps et des émotions.
Merci Véronique pour ce partage vibrant et visuel 🥰🙏