Autoportrait et Art thérapie par Anik BOTTICHIO.
Autoportrait et Art thérapie par Anik BOTTICHIO.

Autoportrait et Art thérapie par Anik BOTTICHIO.

 Passionnée de peinture, Anik Bottichio débute la pratique des arts plastiques au lycée puis se perfectionne aux Beaux arts.

En 1992, elle quitte sa Lorraine natale pour s’installer dans les Bouches-du-Rhône. Elle  améliore sa technique tout en dotant sa peinture d’une sensibilité personnelle encore inexplorée.

Ce nouvel apport dans sa démarche picturale conduit l’artiste à se former aux savoirs et pratiques de l’art-thérapie avec pour objectif d’apporter aux patients un soutien dans leur reconstruction individuelle.

Ainsi, depuis 2009, Anik travaille en tant que responsable de l’atelier d’art-thérapie de la Maison de Santé Saint-Paul à Saint-Rémy-de-Provence.

Lorraine, je suis née en 1968 à Nancy, j’ai toujours peint, il le fallait. 
Peindre comme une solution, quand les mots ne suffisent pas, pour tenir bon, exprimer mes émotions, mes douleurs, une tentative de mettre au clair mon rapport avec la vie, avec mon histoire personnelle.

J’ai suivi une formation artistique dès la seconde, où j’intègre une section Arts Plastiques au Lycée. 
De l’école Nationale des Beaux-Arts de Nancy à l’ecole des Beaux-Arts « Nicolas Untersteller » à Metz, j’apprends et explore.
J’arrive dans le sud de la France, et passe une année aux Beaux-Arts d’Avignon en 1993.

Je travaille sur toile et papier, le blanc étant très présent, sur toile, je cherche des profondeurs, des transparences pour donner du relief à cette non-couleur, lorsque je travaille sur papier je laisse le blanc du papier libre qui se suffit à lui-même. J’ai toujours travaillé autour du portrait, de visages féminins auxquels je prête mes émotions, comme un miroir de mon « âme » . À  travers elles, je me raconte et chemine, elles m’accompagnent depuis toujours.
Depuis peu, j’ai récupéré de vieux albums photos familiaux, une source d’inspiration qui m’amène à plonger dans cette histoire familiale, et me permet de questionner la famille dans ce qu’elle a de plus universelle, qui sont ces personnes, qu’ont elles à nous dire, à me dire….mémoire, traces du passé et du temps…. 

Mon travail est très introspectif, solitaire, je parle de moi, de mes états d’âme, pas de message, mais je garde le secret espoir que les émotions ainsi représentées feront écho à l’histoire de ceux qui les regardent, l’intention d’un partage. 

J’utilise la peinture acrylique, le brou de noix et l’encre de chine, et parfois le collage.
Ma palette couleur est limitée, le blanc étant la plus présente.

Le lieu idéal serait une chapelle, ou une maison aux murs défraichis, aux papiers peints surannés…

J’expose de façon permanente à Saint Rémy de Provence dans la galerie du cloître Saint Paul de Mausole, sur le site Carré d’Artistes et j’ai exposé durant 3 mois cette année à la galerie Le Local à Nancy.

Mon travail a toujours été un exutoire pour questionner ma vie personnelle. 
Il m’a conduit naturellement à l’art-therapie, la création m’avait permis de soulager mes souffrances et tenter de comprendre ce qui se jouait pour moi dans mon histoire.
Aujourd’hui j’aide et accompagne des personnes à se mettre à l’oeuvre et reprendre leur parole en main par la création, ré-ouvrir leur espace de « Je » 
Ma création et ma profession de thérapeute sont intrinsèquement liées.

                                                                                                  “NOUS”, acrylique sur toile.

De la robe  noire conçue et surplombée d’une coiffure brune surgit la blancheur  translucide du cou, issue d’une échancrure laissant deviner une partie du tronc et un visage à la lucidité désarmante.
Sur la droite de la composition, apparaît le visage furtif d’un homme ,comme une apparition.
L’idée du baiser affleure l’imaginaire du visiteur.
 La conception de la composition est tout simplement magistrale : une zone rouge au centre de la toile, délimite deux cadres – un cadre extérieur et un cadre intérieur. La zone rouge se trouve en fait à l’intérieur, laquelle forme un deuxième cadre. Le visage de l’homme, à peine esquissé, se trouve à l’intérieur de ce cadre. Celui de la femme irradiant l’espace domine la zone extérieure. Tout en étant rapprochés, ils appartiennent à deux univers différents.
Le visage de la femme est souligné par un trait fortement prononcé pour bien en faire ressortir le volume.

                                                                                          Une Route enfin dégagée.
Ici encore le sujet se démultiplie en une seule image : la petite fille qui regarde le ballon s’envoler, la position de son corps traduisant l’attente de quelque chose.
Le titre d’un journal : « Rêvons ».
Enfin, la couleur blafarde, évoquée par un blanc laiteux à outrance, traduisant par sa consistance, la symbolique de l’innocence.
La symbolique du moi tient dans l’œuvre de l’artiste une place capitale.
Une de ces images symboliques est celle du carré. Le carré dans le carré est semblable à un jeu de poupées russes, l’une emboîtée dans l’autre.
 Le carré dans sa valeur symbolique se retrouve constamment imprimé vers le bas des toiles. Soit il recouvre la forme de six petits cubes (à l’instar de NOUS, cité plus haut), associés à la signature (trois fois gravée verticalement) de l’artiste : le logo se trouvant dans chaque carré.

“Une histoire sans fin”, contient également une zone rouge comprise dans un carré de laquelle émerge la femme exprimant une certaine inquiétude (position de la main droite devant la bouche).

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