Jardins et villas extraordinaires de la French Riviera.
Jardins et villas extraordinaires de la French Riviera.

Jardins et villas extraordinaires de la French Riviera.

Les villas historiques de la Côte d’Azur.
Les villas de rêve, d’époque ou contemporaines, font partie de l’ADN de la Côte d’Azur. Ces lieux de villégiature réputés dans le monde, pour leur histoire ou leur architecture, font perdurer l’aura des personnalités qui les ont fréquentés. Ces demeures majestueuses illustrent l’art de vivre privilégié de cette région offrant de spectaculaires paysages entre l’intensité du bleu de la mer et les contours ciselés des montagnes qui l’environnent.

Parmi ces joyaux, certaines villas se distinguent par leur riche passé, ayant accueilli artistes, écrivains et personnalités de renom. Chaque propriété raconte une histoire, qu’il s’agisse des fresques de Cocteau, des créations de Le Corbusier ou de l’héritage de figures légendaires comme Picasso ou Christian Dior. Ces lieux d’exception conjuguent esthétique et culture, offrant une immersion dans l’histoire de l’art et de l’architecture.

Cette exploration des villas les plus remarquables de la Côte d’Azur vous invite à découvrir des trésors uniques, nichés dans des paysages sublimes. Des demeures chargées d’histoire aux propriétés contemporaines, elles offrent un aperçu fascinant de la richesse et de la diversité de cette région légendaire.

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Villa Les Camélias
Cette villa Belle époque a été édifiée vers 1905 par un couple parisien.

D’abord baptisée « Villa Catiche » l’édifice a été revendu au Directeur du Théâtre des Variétés de Paris en 1914, Fernand Samuel et devient « Villa Les Camélias ».

Le site connait une succession de propriétaire jusqu’en 1952 où il devient propriété d’une famille qui l’a depuis entretenue, récemment restaurée et réhabilitée afin de pouvoir présenter ses collections au public.

L’architecture est caractéristique de la Belle Époque.

La Villa les Camélias est aujourd’hui la seule villa Cap d’Ailloise de la Belle Époque ouverte au public.
En 2014, les propriétaires ont choisi de transformer ce lieu en musée privé pour y présenter des objets et d’innombrables clichés datant de la fin du XIXème siècle jusqu’aux années 50, immortalisant la vie des Cap d’Aillois, leurs loisirs, leurs fêtes et leurs paysages quotidiens.

Aux deux étages supérieurs, les visiteurs découvrent que la villa abrite la plus grande collection de peintures du peintre basque Ramiro Arrue.

La villa sert également de lieu pour divers événements culturels et expositions temporaires.

La Villa Vigie, refuge de Karl Lagerfeld, à Monaco.

La Vigie : l’histoire méconnue de la Tour d’ivoire de Karl Lagerfeld à Monaco

Demeure de Karl Lagerfeld à Monaco, La Vigie est l’une des villas les plus prestigieuses de la Côte d’Azur. Ayant appartenu à l’aristocratie britannique et monégasque, remise aux mains des Allemands au cours de la Seconde Guerre mondiale, cette propriété fascine toujours. 

Ancrée dans l’histoire, La Vigie a hébergé certaines des plus grandes figures du XXe siècle.

Bâtie en 1902, La Vigie appartient d’abord au politicien et magnat de la presse britannique Sir William Ingram, lorsque le philanthrope, alors passionné de peinture et d’oiseaux exotiques, décide de s’installer sur la Côte d’Azur. En 1929, une partie du domaine est acquise par la Société des bains de mer de Monaco (SBM) pour construire le Palace Monte Carlo Beach. Lorsque la guerre éclate, la propriété est occupée par les troupes allemandes.
Nichée sur les hauteurs de la principauté, La Vigie offre une vue panoramique sur les côtes italiennes, françaises et monégasques.
Cette “tour-de-guet” est donc un point d’observation stratégique.

À la Libération, la SBM reprend l’ensemble de la propriété et entreprend des travaux de rénovation de la Villa Vigie. Elle est cependant abandonnée.

C’est le Prince Rainier III de Monaco qui parvient à lui rendre son prestige d’antan en la léguant à Karl Lagerfeld qui, en contrepartie, s’engage à rénover la demeure.

À partir de 1986 et pendant plus d’une décennie, Lagerfeld occupe régulièrement les lieux et réaménage les 600 mètres carrés de la demeure pour un montant estimé à plus de douze millions d’euros.

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Après Lagerfeld, la villa  Vigie a été mise à disposition pour des événements exclusifs, des mariages somptueux et des réceptions privées.
Les jardins luxuriants qui entourent la propriété sont également aménagés avec soin, incluant des terrasses ensoleillées et des coins ombragés parfaits pour des réceptions en plein air.

Aujourd’hui, La Vigie reste un témoignage du riche patrimoine culturel et architectural de la région.
Elle incarne l’élégance intemporelle et le luxe raffiné, attirant toujours des admirateurs et des visiteurs.
La préservation de cette villa est une priorité, afin qu’elle continue de briller comme un joyau de la Riviera pour les générations futures.

Le Château de la Croë est une grande et prestigieuse demeure qui date de 1927, située dans un quartier exclusif à la pointe du Cap d’Antibes, à côté d’une autre villa célèbre dans la région, Villa Eilenroc.

La villa a été construite en 1927 dans le style victorien pour l’aristocrate anglais Sir William Pomeroy Burton, directeur général de l’Associated Newspaper. L’architecte en a été Armand Albert Rateau qui a construit la propriété sur la parcelle de 28 000 m2 qui s’étend jusqu’à la mer.

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En 1938, la propriété a été acquise par le duc de Windsor, autrefois roi Édouard VIII d’Angleterre et qui avait dû abdiquer depuis.

La duchesse Wallis Simpson a dépensé des sommes énormes pour décorer la propriété et la faire ressembler à ce dont le duc était habitué lorsqu’il vivait au palais royal d’Angleterre. Des meubles coûteux, de l’argenterie et de la porcelaine ont été achetés à l’Angleterre.

De somptueuses réceptions ont eu lieu au Château de la Croë et parmi les invités se trouvaient des membres de la famille royale, de l’élite politique, dont Winston Churchill et de nombreuses autres personnes notables et célèbres.

Winston Churchill et son épouse ont également célébré leur 40e anniversaire de mariage au château avec le duc et la duchesse de Windsor.

En 1950, le célèbre armateur grec, Aristote Onassis, achète le château de la Croë et le garde jusqu’en 1957, date à laquelle il est repris par son beau-frère, Stavros Niarchos.

Ensuite, le richissime russe Roman Abramovich est le nouveau repreneur en 2001.
La villa était en assez mauvais état et la rumeur veut qu’il ait dépensé plus de 33 millions d’euros pour la ramener à son état actuel. La rénovation a été terminée en 2008.

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Dans le beau pays de Fayence où vivaient son père et sa sœur, Christian Dior s’est offert un paradis : le château de La Colle Noire.
C’était en 1950, trois ans après le triomphe de sa première collection.

D’une grande bâtisse délabrée, il fit un château, transformant le domaine alentour en jardin d’Eden.
Il fit aussi planter des vignes, des oliviers, des amandiers et des roses qu’on récolte encore aujourd’hui.

Les objets du couturier reconstituent son univers
Les cueilleurs étaient autrefois plus nombreux et le domaine plus vaste : 50 hectares contre 5 seulement aujourd’hui.
Vendu par les héritiers de Dior, il a connu plusieurs propriétaires.

Le groupe LVMH a racheté le château de la Colle Noire en 2013, restauré et transformé en lieu de prestige, réservé notamment à ses meilleurs clients.

Les visites ne sont pas ouvertes au public. Une foule d’objets ayant appartenu au couturier ont été achetés aux enchères ou chiner pour reconstituer son univers.

La villa E-1027, icone de l’architecture design.

Cette belle villa à l’architecture moderne est située dans les hauteurs de Roquebrune-Cap-Martin.
D’une surface de 120m2, elle a été conçue par la designer Eileen Gray et son compagnon Jean Badovici.

La décoration de la villa est très design : le mobilier est très raffiné, ingénieux et fonctionnel. Eileen Gray a choisi avec un grand soin la place de chaque luminaire, chaque table…
La demeure et ses jardins sont classés au titre des monuments historiques. Il est possible de la visiter mais uniquement sur réservation .

Véritable icône de l’architecture moderne, la villa E-1027, première création architecturale d’Eileen Gray, témoigne de sa réflexion attentive dans le dessin de chaque détail.
Elle a valeur de manifeste, tant pour l’architecture elle-même que pour les meubles fixes et mobiles, les luminaires et les décors qui en sont indissociables.
Trois ans durant, Eileen Gray dessina le mobilier et, en collaboration avec son compagnon Jean Badovici, les plans du projet.

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L’histoire de la villa E-1027 tient d’une aventure tout à la fois romanesque, rocambolesque et tragique.
Appréciée, publiée, jalousée puis abandonnée, pillée et ignorée, elle est redécouverte à la fin du siècle dernier pour être aujourd’hui restaurée et admirée presque cent ans après sa construction.
Le chantier de la villa se termine en 1929. À cette époque les villas modernes étaient rares surtout au bord de la Méditerranée.
Dès les années 1910, Eileen Gray s’était construit une réputation sans pareil à Paris comme designer dans le style Art déco.
À la suite de son exposition à Amsterdam en 1922, elle s’intéresse aux productions artistiques progressistes du mouvement De Stijl et découvre au contact de Jean Badovici les écrits et les projets des premiers architectes modernes comme Adolph Loos, Gerrit Rietveld et Le Corbusier. Elle va alors s’engager dans une direction radicalement différente et adopter avec passion les valeurs de cette esthétique qui refuse le décor inutile, les surcharges formelles, les apparences trompeuses et qui recherche dans l’abstraction géométrique une voie pour atteindre l’essentiel.

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Bien après le départ d’Eileen Gray qui quitta la villa en 1932, Le Corbusier y séjourna pour quelques jours en 1937, 1938 et 1939. En avril 1938, avec l’encouragement de Jean Badovici, il y réalisa deux peintures murales, revenant l’année suivante pour en ajouter cinq.
Il déclarait : « J’ai de plus une furieuse envie de salir des murs : dix compositions sont prêtes, de quoi tout barbouiller. »
Selon ses biographes, Eileen Gray n’appréciait pas ces peintures.
En 1949, Badovici menaçait de les enlever. Endommagées pendant la guerre, plusieurs peintures ont été restaurées par Le Corbusier lui-même en 1949 et à nouveau en 1963.
Trois peintures ont cependant disparu. Les quatre peintures qui ont survécu ont été restaurées .
Par contre, celle du salon, qui ne permettait pas une appréciation tranquille du génie d’Eileen Gray, a été caché derrière un panneau.

Le Palais Lascaris à Nice.
Cette demeure de style baroque fut construite au milieu du 17ème siècle dans la vieille ville de Nice
et fut restaurée et transformée en Musée.
Nous devons l’édification de ce Palais à la famille Lascaris-Vintimille, une grande famille de la noblesse niçoise.
Le premier étage permet les expositions temporaires.
Le deuxième étage offre une visite de plusieurs salles meublées de tapisseries, d’objets d’art, de tableaux et sculptures.
Au deuxième étage le Palais abrite une collection importante d’instruments de musique de la période baroque.
Le large escalier décoré permet d’accéder aux étages.

La Villa Kerylos, édifiée à Beaulieu-sur-Mer est la propriété de l’Institut de France depuis 1928,
léguée par les propriétaires à la mort de Théodore Reinach.

Cet édifice proche de la Villa Ephrussi fut transformé en Musée en 1967.
Il fut construit par l’architecte Pontremoli entre 1902 et 1908 sur un escarpement rocheux surplombant la route du bord de mer.

Cette demeure est construite et meublée selon le modèle des villas grecques des IIème et Ier siècle avant J.C.

La Villa Kerylos est l’aboutissement de la collaboration entre le mécène Theodore Reinach et l’architecte Pontremoli qui souhaitent reconstruire une villa à l’image de celle de Délos adaptée au confort moderne , le financement est essentiellement assuré par la fortune de Madame Reinach, petite cousine de Maurice Ephrussi, époux de Béatrice de Rothschild.

Son nom  » Kerylos, » signifie  Hirondelle de mer, en référence à la Sterne ou aux poissons volants encore nombreux en Méditerranée au siècle dernier.

La Villa Ephrussi

Il fallut sept années à la baronne Béatrice Ephrussi, femme de goût et originale, épouse de Rothschild, pour faire édifier l’un des plus beaux sites de la Côte d’Azur,  » La Villa Ephrussi, » située à Saint Jean Cap Ferrat.

Construite entre 1905 et 1912, à sa demande et à son image cette demeure prestigieuse nous fait voyager dans les lieux et dans l’environnement de la haute société du début du XXème siècle.

A la Belle Epoque l’aristocratie, la bourgeoisie, aimaient venir sur la Côte d’Azur suivant en cela la mode lancée par les nobles à anglais dès le milieu du XIXème siècle.
L’architecture de la Villa est inspirée de la Renaissance italienne.

Les intérieurs de la Villa Ephrussi se découvrent au travers d’un patio, d’un grand et petit salon, puis nous accèdons aux appartements de la baronne avec la chambre, le boudoir,la salle de bain, la garde-robe.

L’étage dévoile plusieurs salons de réception : celui des tapisseries, des singes, des porcelaines et enfin le salon d’art d’extrême-orient.

Au cours des années, cette femme qui fut l’une des plus grandes collectionneuses de son époque constitue une collection de tableaux de maîtres, ceux notamment de Fragonard, Boucher, Tiepolo… de mobiliers rares, de porcelaines provenant de la manufacture Royale de Sèvres et de Vincennes.

Les décors et les collections révèlent la passion de la propriétaire pour l’art et les voyages, notamment dans l’Italie de la Renaissance concernant le patio, et du XVIIIème siècle français pour les salons et l’appartement.

Les jardins qui entourent la Villa Ephrussi offrent un décor de colonnades, de cascades, de bassins, d’arbres er d’espèces rares, de parterres fleuris.

Chaque jardin constitue un souvenir de voyages,de voyages botaniques : à la Française, à l’Espagnole, Florentin, Japonais, Lapidaire, Exotique, Provençal.
La Villa est dotée par ailleurs d’une roseraie.

La Villa Californie, résidence de Picasso.

Cette belle villa californienne est privée, et donc malheureusement pas ouverte au public.
Elle a été pendant plusieurs années la demeure du célèbre Picasso. Ce lieu d’exception est aussi connu sous le nom de « Villa Fénelon ».
Elle a été construite en 1920 à Cannes et fait partie du patrimoine architectural de la ville.
Cette magnifique demeure à la façade blanche, est composée de 3 étages d’une superficie de 1200m2, entourée d’un jardin et d’une piscine. L’architecte de cet édifice est Henri Picquart et le sculpteur qui a réalisé la façade : Henri Vidal.
Aujourd’hui la villa appartient à la petite fille de Picasso : Marina Picasso et porte le nom de « Pavillon de Flore ».

La Californie est une bâtisse qui appartient au patrimoine architectural de Cannes.
En effet, construite en 1920, elle tire son nom du quartier.
Située 22 avenue Coste-Belle, elle a changé plusieurs fois de noms et s’appelle aujourd’hui Pavillon de Flore.
Construite après la guerre par un architecte cannois, elle bénéficie d’un jardin avec une végétation exotique et une piscine. D’un style éclectique propre à la fin XIXe siècle, de grandes baies cintrées structure l’édifice. L’ornementation de la façade ainsi que la toiture en tuiles vernissées de couleur verte assurent sa particularité.

D’une superficie de 1200 m2, elle comporte huit chambres et autant de salles de bains.

Picasso à La Californie
Picasso recherche un atelier pour s’installer dans cette région. Il a plus de soixante-dix ans et désire avoir un grand rez-de chaussée. La grandeur et les cactées du jardin séduisent l’artiste.

Jacqueline Roque travaille à l’atelier de céramique de Vallauris fréquenté par l’artiste. Sa nouvelle comquête a 27 ans lorsqu’il décide de l’installer à la Californie. Picasso vient d’être plaqué par Françoise Gillot. Difficile pour l’homme grand séducteur qui ne parle jamais d’amour d’accepter cet affront !

22 commentaires

  1. Ghislaine Lavoie

    Sauf (à mon avis, très subjectivement!) E-1027 qui dépare, ces demeures sont merveilleuses! Quel beau voyage architectural ! Le monde entier, même si très peu de Français de souche, est venu y faire son nid, un nid féerique. Merci Véro, de nous faire apprendre… et voir!

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