Marta Rossignol, auteure photographe d’origine suisse-espagnole, vit à Bordeaux. Passionnée de voyages, elle explore le monde à la rencontre de l’autre et nourrit son inspiration des hauts lieux spirituels de la planète, Inde, Tibet, Japon, Corée, Égypte, Israël, Pérou, Ile de Pâques. Elle a ainsi réalisé de saisissants reportages sur les communautés Amish, les rites hindous à Varanasi, un mystérieux marché à Madagascar, les chrétiens d’Éthiopie… Son approche sensible et poétique de la photographie, nous transporte dans un univers humaniste authentique, créatif et singulier.
Indian vertigo
Bénarès, Vârânasî… !?
Peu importe. Point de convergence des corps et des âmes. Je marche sur le fil de l’existence.
Les Ghats, ce chemin entre la vie et la mort.
Nulle part ailleurs, je ne me sens aussi vivante, aussi mortelle. Une sorte de distorsion de ma perception. D’un coté la présence physique, de l’autre l’abime spirituel. Entre les deux, des corps, du feu, de l’eau, du sang, des couleurs, des senteurs, des chants, des prières. Je m’étourdis de cette atmosphère. Mélange d’un univers matériel et spirituel, condensé de larmes, d’espoir, de rires, de silences.
Ma raison vacille, ma vue se trouble. Suis-je bien présente ? Le sont-ils vraiment ? La vie glisse sur les marches, se noie dans les eaux, renait dans les chants, s’envole dans la fumée, s’enferme dans les cendres, remplit le vent…
Cet homme n’en sera bientôt plus un. Cette femme prépare son passage vers un ailleurs. Cet enfant prend le temps de vivre. Il sait qu’un cycle est en cours, passager éphémère du vivant. Je respire, au bord de la suffocation. Je regarde, proche de la cécité. Je touche, à la limite de la brûlure.
C’est à Lalibela, au nord de l’Éthiopie et au cœur du plus grand site chrétien de toute l’Afrique que la photographe part pour photographier les églises médiévales creusées dans des blocs de roche au XIIe siècle, site aujourd’hui classé au patrimoine mondial de l’UNESCO. Elle revient avec une série de photographies en noir et blanc, saisissantes.
Parmi elles, le portrait d’une petite fille. Tout se résume à cette rencontre, raconte Marta Rossignol. J’ai été attirée par sa beauté, son regard. J’ai cherché à comprendre ce qu’elle faisait là, on m’a expliqué qu’elle était orpheline et qu’elle vivait avec sa grand-mère. Bouleversée par cette rencontre, l’artiste décide de consacrer ces œuvres à un projet qui pourrait venir en aide aux enfants éthiopiens qui, comme cette petite fille, vivent dans la pauvreté. La situation de l’enfant est loin d’être isolée : du fait de la guerre civile dans le pays, 77 enfants sur 1000 souffrent de malnutrition.
De magnifiques photos ! Merci pour cet excellent reportage.
Maaroufi
Des photos exceptionnelles, qui ne ressemblent pas à ceux qu’on a l’habitude de voir. L’émotion que ça suscite est presque dérangeante. On se rend compte que le photographe est une femme, car il y a beaucoup d’empathie dans ses photos.
Le portrait de la petite fille est très beau. On ne peut pas oublier son regard.
Excellent choix artistique, Véronique.
Je suis frappée par oa be
tellement d’empathie dans ses photos
De magnifiques photos ! Merci pour cet excellent reportage.
Des photos exceptionnelles, qui ne ressemblent pas à ceux qu’on a l’habitude de voir. L’émotion que ça suscite est presque dérangeante. On se rend compte que le photographe est une femme, car il y a beaucoup d’empathie dans ses photos.
Le portrait de la petite fille est très beau. On ne peut pas oublier son regard.
Excellent choix artistique, Véronique.
merci Silvia des photos émouvantes
Bonjour,
Merci pour le coup de Coeur, je suis l’artiste.
Une grande émotion…MERCI!!!
je te comprends éric