Tout Rouge, rien que du Rouge
Tout Rouge, rien que du Rouge

Tout Rouge, rien que du Rouge

                                                                  Voici la première série d’art sur le thème du Rouge.

Le rouge abrite bien des œuvres avec ses vibrations chaudes. Depuis toujours le rouge fascine par sa qualité à attirer l’œil de l’artiste et du public, à trancher sur les autres couleurs et à mettre en valeur les couleurs juxtaposées.

                                                                                      Yu Miyazaki, artiste japonais

«Le rouge», j’écris, «est la couleur de la vie. C’est du sang, de la passion, de la rage. C’est le flux menstruel et après la naissance. Débuts et fin violente. Le rouge est la couleur de l’amour. Des cœurs battants et des lèvres affamées. Roses, Saint-Valentin, cerises. Le rouge est la couleur de la honte. Joues cramoisies et sang versé. Des cœurs brisés, des veines ouvertes. Une envie ardente de revenir au blanc.

Mary Hogan, joli visage

Yayoi Kusama, “Kusama Dots obsession”, 2012, installation avec techniques mixtes. Voici une parfaite illustration de la production de Kusama, fondée sur les pois, les ballons gonflables et les miroirs

                                                                           Nicolas de Stael, “Ciel rouge”, 1954

Il faut aller en Sicile, à Agrigente, qui a tant inspiré de Staël et vivre un bouleversant choc visuel face à ce village perché, comme une muraille surplombant les sites antiques aux couleurs ocre et rouge. Imaginez un temple grec, mais aux colonnes rouges ! Fabuleux. De Staël détruit les frontières entre abstraction et figuration, le sujet est prétexte, d’ailleurs quel est le sujet, une femme alanguie, un paysage ?

      Nicolas de Stael, “Fleurs rouges”, 1953

L’art du rouge et des couleurs chez Nicolas de Staël, résultat flamboyant!

Frantisek Kupka, “La forme du vermilllon”, 1923

Quelle joie émane de la couleur, un lyrisme jubilatoire, où la couleur devient l’élément essentiel, à l’origine des formes et du mouvement.

Esther Sarto, gouache “Butchershop bliss”, 2019, Copenhague.

Anish Kapoor, “Monumenta/Le Léviathan”, 2011, Grand Palais, Paris

Saisissante, envoûtante, impressionnante…cette sculpture monumentale n’a laissé aucun spectateur indifférent. Une expérience physique et artistique qu’on ne peut oublier.

Picasso, “Lino”, 1962

Voici un exemple de la technique de linogravure utilisé par le Maître qui consiste à graver à la gouge une plaque de linoléum, à encrer celle-ci, puis à la poser sur un support (papier) et à passer l’ensemble dans une presse taille-douce.

                                                                        Miki Katoh, “Flamme démoniaque aux cent fleurs”, 2013

Miki Katoh est une artiste japonaise qui a fait du kimono, vêtement traditionnel si fantasmé, son sujet d’étude.
Depuis plus de 10 ans, elle réalise des portraits de femmes modernes habillées à la japonaise. Ses illustrations, connues et appréciées dans le monde entier, dépeignent des personnages très contemporains sur des décors parfois traditionnels, le tout dans une harmonie parfaite de couleurs tantôt pastel, tantôt explosives.

Tony Cragg, sculpture

Tony Cragg développe le rouge profond dans cette forme composée de courbes et de contrecourbes.

Luciano Fontana, “Concetto spaziale”, 1960

La lacération de la toile apporte de la profondeur à la planéité du rouge.

Chiharu Shiota, “Dialogue from DNA”, installation, Cracovie, 2004

Quel symbolisme du lien que ces fils rouges reliant ces chaussures différentes dans un même lieu!

Alexander Calder, “L’araignée rouge”, sculpture acier, 1976, Parvis de la Défense, Paris

Quand la sculpture et le rouge viennent casser la froide uniformité du béton et du verre.

Yves Klein, monochrome rouge

Franck Gerard

La Vierge lisant de Carpaccio

“L’atelier rouge”, Matisse, 1911.

La plage rouge”, Matisse, huile sur toile peinte dans le petit port de Collioure en juillet-Août 1905.
Cette toile fait partie de la collection “The Courtauld Art Gallery” à Londres.

                                                        Hiver rouge, Dirk Fleischmann (également connu sous le nom de niphisi).

Ayant le sens des petits miracles du quotidien, il aime montrer le minimalisme à l’état pur. Sa recherche de silence et de sérénité se retrouve dans la plupart de ses œuvres. Les rêves, les beaux moments pleins de mélancolie et de perception sensuelle sont des parties importantes de sa vie dans un monde de plus en plus mouvementé.

“La drosera”, Otto Pienne, 
peintre allemand, cofondateur avec Heinz Mack du groupe ZERO.

Luis Carlos Carrera, peintre contemporain brésilien

                       « the key in the hand », une oeuvre de Chiharu Shiota, pour le pavillon japonais de la Biennale de Venise.

Attention,  c’est immersif, onirique, magnifique. Surtout avec cette bande-son quelque peu dérangeante.
Des milliers de clés suspendues à des fils rouges qui recouvrent le plafond comme dans une grotte, avec deux barques flottant au milieu.
Un message avec des symboles forts : les clefs (du bonheur ?), les barques (de la liberté pour les migrants ?)…
Et vous, vous y voyez quoi ?

Le dé de Gilles Barbier

Piotr Unklanski

Rita Kernn-Larsen, Autoportrait (Connais-toi toi-même), 1937, huile sur toile

                                                                                     Georgia O’Keeffe, Sunrise, 1916.

New York 1908, Georgia O’Keeffe découvre dans la galerie d’avant-garde 291, une exposition de dessins de Rodin. Elle est alors loin de se douter que 10 ans plus tard, ce serait ses tableaux qu’y exposerait Alfred Stieglitz, photographe génial qu’elle épousera quelques années plus tard. Dès lors, sa vie se partagera entre les gratte-ciels de New York et les immensités de Lake George puis du Nouveau Mexique où elle s’installe en 1940. Où qu’elle soit, elle s’inspire de la nature pour peindre, des pétales d’une fleur à la voûte étoilée et surtout, elle transformera ses perceptions, en visions confinant à l’abstraction. Sous son pinceau, de l’infiniment petit à l’infiniment grand, Georgia O’Keeffe nous dit tous les rêves de liberté, d’espace et de silence qui l’animent.

Tout au long de ses 60 années de création, la peintre accompagna et souvent stimula les grands courants artistiques d’Amérique du Nord, le modernisme des années 1920, les recherches identitaires des années 1930 puis, les avancées de la peinture abstraite des années 1960.

                                               La japonaise, Claude Monnet, 1876, huile sur toile, Museum of Fine Arts de Boston

Cette œuvre intitulée aussi ” Japonerie” fut exposée lors de la seconde exposition des peintres impressionnistes et le tableau de grandes dimensions suscita des réactions passionnées.
Prendre un modèle à taille humaine était un exercice de style et une épreuve de virtuosité manifeste.
Pour cette toile, l’artiste oublie les codes impressionnistes et préfère un réalisme marqué avec une figure aux contours définis contrairement à ces tableaux de paysages.
Monet flirte ici avec l’exotisme et met le Japon au premier plan.

Le tableau met en scène une femme européenne vêtue d’un kimono japonais.
Le modèle est Camille Doncieux, première épouse du maître qui prend la pose en parisienne costumée en japonaise et porte une perruque blonde afin d’accentuer ses origines européennes.
Monet témoigne d’une grande maîtrise des couleurs par l’emploi de tons chauds et vifs, et s’inspire largement des estampes japonaises dont il est un fervent collectionneur. Le kimono aurait été importé du théâtre “Kabuki”.

Le modèle regarde le spectateur avec connivence et s’ évente à l’aide d’un éventail japonais ou “ôgi”.
Le thème de l’œuvre marque l’attrait du peintre pour le pays du Soleil Levant comme le prouve le jardin d’eau de la maison de Giverny.

L’œuvre ne fut pas vendue tout de suite en raison des ambiguïtés sexuelles (les dessins sur le kimono placés devant les parties intimes du modèle) dénoncées par la critique de l’époque .
S’il figure parmi les chefs-d’œuvre de l’histoire de l’art, ce tableau fut cependant renié par Monet lui-même, trouvant que la représentation de son épouse adorée manquait de naturel et ne lui rendait pas hommage.

19 commentaires

  1. Maaroufi

    Très belle collection d’art. Je connaissais la majorité des auteurs, mais j’ai viens de découvrir que Yves Klein aimait aussi le rouge. Il y a quelques véritables perles. Merci pour la visite visite.

      1. Véronique Auché

        Bonjour Landry
        ravie que l’article vous ait plu.
        Je viens de rentrer de vacances .
        Merci de votre fidélité sur le blog et mon facebook.
        Belle et douce soirée estivale ici à Bordeaux

        Véro

      2. Véronique Auché

        Bonjour
        ravie que l’article vous ait plu.
        Je viens de rentrer de vacances .
        Merci de votre fidélité sur le blog et mon facebook.
        Belle et douce soirée estivale ici à Bordeaux

        Véro

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