Poésie des femmes, par le photographe Giovanni GASTEL.
Poésie des femmes, par le photographe Giovanni GASTEL.

Poésie des femmes, par le photographe Giovanni GASTEL.

Giovanni Gastel est né à Milan en 1955, de Giuseppe Gastel et Ida Visconti di Modrone, sœur du célèbre cinéaste Luchino Visconti qui initie le jeune Gastel aux Arts. C’est dans les années 1970, qu’il découvre la photographie.

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En 1981, il rencontre Carla Ghiglieri, sa future agente. Cette dernière l’introduit au monde de la mode et il commence alors à travailler pour des magazines célèbres tels que Annabella, Vogue Italia, Mondo Uomo et Donna.
Une exposition personnelle lui est consacrée en 1997 à la Triennale Di Milano.

Photographe majeur du monde de la mode, Giovanni Gastel est connu pour ses contributions régulières dans de nombreux magazines et par les expositions organisées en Italie.

Son style unique, caractérisé par une ironie maîtrisée et un sens aigu de la mise en scène, crée des univers ludiques et poétiques.
La femme sera toujours son sujet central.
Il meurt en 2021 des suites du Covid et laisse derrière lui une œuvre immense.

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Giovanni Gastel possède un sens aigu de la mise en scène, un goût pour les compositions cadrées, créant sur mesure un univers ludique, il s’aventure dans toutes sortes de genres, l’art du portrait, sobre, inspiré des peintures de la Renaissance, des scènes baroques, piochant des idées dans le monde du cirque, jusqu’à ses clichés en noir et blanc pris dans la monumentale piscine Foro-Italico, construite à Rome par Mussolini. Ses images transpirent l’élégance, le luxe du milieu de la mode, c’est sa marque esthétique.

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« J’ai toujours établi des liens entre poésie et photographie, et j’ai retrouvé dans la photographie certains éléments caractéristiques de mon amour pour la poésie, la concision et la nécessité de concentrer toutes les interprétations à travers une image brève et pleine de sens. D’une certaine manière, j’essaie de faire de la poésie au travers de mes photographies. » Giovanni Gastel

Ces photos appartiennent à la série des photographies prises à l’intérieur de la piscine du Foro Italico de Rome, publiées en 2008 par Vanity Fair.

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Gastel travaille avec de grands formats et de vieux Polaroid à soufflet, le mélange est sa méthode, le vieux mix, l’appareil est ancien et la technique s’inscrit dans l’ère du digital, il utilise les reprises picturales, le doublage, les stratifications, la coloration, le montage, le collage, la retouche numérique et l’éclairage qui sont pour lui le moyen de créer des visions singulières dans lesquelles, un corps, un objet devient une énigme.

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L’urgence de faire émerger ce merveilleux quotidien, qui se manifeste à travers la lecture du réel, marque le cours de l’exploration photographique de Giovanni Gastel, son œuvre se situe à différents niveaux, à la fois dans et hors de la publicité ainsi que de la mode.

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Giovanni joue avec les frontières, voile les contours et brouille les codes de la perception. Il empêche l’identification du produit, ses atmosphères irréelles et oniriques éloignent les corps en une présence-absence qui les rend impossibles à définir, familiers et en même temps étrangers, mais toujours beaux et d’une élégance dérangeante.

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Ses images sont à mi chemin entre recherche artistique et communication publicitaire, Gastel traverse et renouvelle l’une et l’autre de façon raffinée et avec un sens poétique.

« J’essaie de faire de la poésie au travers de mes photographies. » Giovanni Gastel

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« Il n’y a pas de présent sans passé. » Giovanni Gastel

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Pour photographier un escarpin, Giovanni Gastel en superpose quatre identiques, inventant une forme nouvelle, un style caractéristique du photographe milanais qui dans une nature morte agit dans le respect de la tradition, associant à la recherche permanente de nouvelles solutions. Dans cette image, le dessin recrée la disposition des objets qui est à la fois articulé et élégant. Leur silhouette donne vie à un jeu de lignes sinueuses qui se poursuivent comme dans une toile de Joan Miro et semble dévorées par une grande bouche à l’air surréaliste, faisant référence au célèbre canapé, aux lèvres de Mae West, dessiné dans les années 1930 par Salvador Dali. Il produit une image tout à la fois ironique et combinée à une extraordinaire perfection technique.

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Pour réaliser cette photo, il utilise un appareil grand format, un Deardorff à plaques de 20 x 25 cm, qui lui permet d’obtenir un rendu parfait des détails et des chromatismes, le rouge est décrit dans la moindre nuance, d’une extrême pureté et constitue un indispensable élément de l’ensemble. La couleur est une partie intégrante du pouvoir de séduction et l’un des points forts dans son travail.

16 commentaires

  1. Sylvia

    Les femmes de Gastel sont sublimes. Des femmes fleurs ,des femmes papillons, un bel omage à la beauté féminine. J’aime beaucoup,aussi, le graphisme noir et blanc des modèles. Très bel article.

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