Cinquante nuances…de BLEU.
Cinquante nuances…de BLEU.

Cinquante nuances…de BLEU.

C’est un voyage dans l’histoire de la couleur bleue à travers les arts du Moyen Âge à nos jours, que LeZ’ArTs vous présente.
Cette approche de la couleur, thème central dans l’histoire de l’art, fait dialoguer les époques de manière transversale et ludique avec des œuvres de natures diverses (peintures, dessins, manuscrits, objets d’art, sculptures).

Apparition du terme “bleu” et usages courants. D’où nous arrive l’appellation “bleu” ? Le bleu, très peu prisé en Occident ancien a peu de mots pour le définir : dans les textes bibliques en hébreu, araméen ou grec, seul revient le mot “saphir”, la pierre préférée des peuples de la Bible. Les langues romanes iront puiser les mots germaniques “blau” et arabes “azraq”, et encore le bleu était souvent confondu avec le gris et le vert. Paradoxe : parmi les anciennes formes au 12è siècle on trouve “blo, bloe” : le mot anglais “blue” vient donc du français.

La couleur bleue, dans ses différentes nuances les plus populaires, telles que le bleu d’Égypte, le bleu outremer, le bleu cobalt, le bleu céruléen, le bleu de Prusse et le bleu Klein international, a été le protagoniste de différentes époques, au cours desquelles ont été créés des chefs-d’œuvre intemporels, allant du monde égyptien à l’art contemporain.

« Promenade au clair de lune à travers les rizières » par Saitō Kazu, un peintre contemporain Nihonga (style japonais).

Violon, 1710, Musée Nactional d’Art Ancien, Lisbonne

Grus Lindgren

Vase en verre gravé hippocampe turquoise, Exposition Guilde des Graveurs sur Verre 2012

“Nuit bleue”, Fransisco  Fonseca, Portugal

Vitrail “La lune” de Mucha

Peinture de Timothy Adam Matthews, britannique, né en 1980

Fishvase ,Yoshijiro Urushibara.

Yoshijiro Urushibara est un graveur sur bois japonais (1888-1953)

Chefchaouen Chaouen, ou la cité bleue.
Un vrai bonheur pour les yeux,
Le son magique de ta rivière,
Me transporte à des années en arrière.
Lorsque la vie fut simple et pur.
Comme ta source sans la moindre souillure,
Plus son eau coule plus elle devient impur,
Tout comme la vie amassant joies et blessures.
Dans tes étroites ruelles je remonte temps,
A la recherche de mes souvenirs d’antan,
Quand nous étions venus jeunes et enfants.
Et nos rires et nos cris peu à peu je les réentends.
La résonance des nos brouhahas et de nos pas,
Éveillèrent la ville endormie et même la Sayda Hourra.
Nous étions jeunes et nombreux,
Brouillant gais et heureux.
Les uns rentrèrent amoureux des filles,
Les autres de cette splendide petite ville.
A présent je reviens en pèlerin,
Et remonter ce même chemin,
Parcouru jadis par des gamins,
Rêveurs et se tenant par la main.
Malgré le temps écoulé cet amour brille,
Comme ton eau arrosant rosiers et myrtilles.
Tarik Bouirdi

Vincent Van Gogh

Lune au-dessus de la rivière Arakawan, vers 1929, Kawase Hasui, Japonais, 1883-1957

Fleurs de Lys (1907), Robert Lewis Reid, américain (1862-1929), collection privée. 
Portrait d’une élégante jeune femme (probablement l’épouse de l’artiste) accroupie à côté d’une profusion de lys, peint en 1907 par l’impressionniste américain très sous-estimé. Comme toujours, Reid tire le meilleur parti d’une palette bleu pastel limitée, qui fait écho dans les yeux bleu pâle du modèle, et d’une composition tourbillonnante qui trouve la robe du modèle fusionnant avec les fleurs pour créer une métaphore visuelle astucieuse et efficace.

Manolo Valdes est né à Valencia en 1942, il participe au mouvement pop “Equipo Cronica” vite repéré par mon grand-père et exposé dans sa galerie de Barcelone. Puis Manolo s’installe à New York où son œuvre prend un nouvel essor. Il revisite et rend hommage aux fondamentaux de l’art dans de très grandes peintures collages ou des pièces de jute qui sont cousues, badigeonnées de bitume, de pigments, surchargées de masses de peinture, collées et déchirées. Il semble livrer un combat acharné à l’histoire de l’art, comme ici en reprenant le “Grand nu couché” de Matisse.

” Paysage Bleu “, Paul Cézanne.

“Par les soirs bleus d’été, j’irai dans les sentiers,
Picoté par les blés, fouler l’herbe menue :
Rêveur, j’en sentirai la fraîcheur à mes pieds.
Je laisserai le vent baigner ma tête nue.

Je ne parlerai pas, je ne penserai rien :
Mais l’amour infini me montera dans l’âme,
Et j’irai loin, bien loin, comme un bohémien,
Par la Nature, – heureux comme avec une
femme. “
Mars 1870, Arthur Rimbaud

Robe du soir “La Diva”, en velours bleu nuit et sequins en métal argenté. Hiver 1935-36
Collection Palais Galliera © Katerina Jebb, 2014

“Pagode sous la pluie”, Kasamatsu Shiro,  gravure sur bois en couleurs, 1932.

Art japonais…délicat…sensuel…
Douceur de la pluie !

Mont Fuji in Fine Weather, 1980 de Saitō Kiyoshi (1907 – 1997), un artiste japonais d’estampes créatives du XXe siècle de la préfecture d’Aizu Baye Fukushima

“Maria Callas”, Hyung Koo Kang, 2010. Artiste sud coréen né en 1954

Peinture d’Octavio Occampo

                                                               “Palazzo Contarini del Zaffo”, 1908, Claude MONET(1840-1926)

Cette peinture est réalisée 15 ans après la devenue célèbre série des 30 vues du portail de la “Cathédrale de Rouen” réalisée entre 1892 et 1894.

Monet a 68 ans , lorsqu’il se rend à Venise avec sa deuxième épouse , Alice.

Dans cette même idée, Monet considère que les toiles réalisées à Venise s’inscrivent dans le contexte d’une suite, c’est-à-dire d’une succession d’éléments qui portent sur des objets différents, tout en appartenant à une même entité référentielle.
“Bien que je sois enthousiasmé pour Venise et que j’y aie commencé quelques toiles, je crains bien de ne pouvoir rapporter que des commencements qui seront uniquement des souvenirs pour moi”, écrit-il au marchand d’art Gaston Bernheim le 25 octobre.

Les toiles que Monet a peintes lors de son unique voyage à Venise à l’automne 1908 sont en nombre assez réduit : 37 peintures qui seront achevées en atelier à Giverny entre 1911 et 1912.
La toile nous offre une vue frontale, recadrée, réduisant la façade à une surface ornementale.
Le reflet du palais dans l’eau est également limité en plusieurs zones sombres.
Comme dans ses tableaux de nénuphars, il compose sa toile en utilisant une seule couleur et ses nuances.

Francisco Fonseca, illustrateur et street artiste, Porto, Portugal.

                                                                                                   Clyfford Still, 1957.
“Quand j’expose un tableau, je voudrais qu’il dise “Me voici ; voici ma présence, mon sentiment, moi-même. Me voici debout, implacable, fier, vivant, nu, sans peur.”

Still est un membre fondateur de l’expressionnisme abstrait aux États-Unis. En 1946, un autre expressionniste abstrait, Mark Rothko, présente Still à Peggy Guggenheim qui lui organise aussitôt une exposition personnelle dans son espace new-yorkais.

Les bruits des vagues, Tam Nightingale.

“Dieu a créé la mer et il l’a peinte en bleu pour qu’on soit bien dessus”. Gilbert Keith Chesterton

Oeuvre de Christian Schloe.

“La peinture est une poésie muette et la poésie une peinture parlante”.
Marie-Philippe Commetti

“Femme nue”, Picasso, 1902, donc en pleine “période bleue” qui débute en 1901, avec la mort de son ami Carlos Casagemas, les couleurs sont froides, les sujets tristes.
Quel chef-d’œuvre! parmi les plus belles œuvres de Picasso, peut-être la plus poignante.

                                                                   Tammam Mohamad (artiste contemporain syrien).

« Je crois d’ailleurs que l’amitié, comme l’amour dont elle participe, demande presque autant d’art qu’une figure de danse réussie.
Il y faut beaucoup d’élan et beaucoup de retenue, beaucoup d’échanges de paroles et beaucoup de silences. Et surtout beaucoup de respect. »
Marguerite Yourcenar, “Les yeux ouverts”

Paysage, Pol Ledent, peintre belge

“Trois tulipes”, Charles Sheeler.

“L’art de la conversation”, René Magritte, 1950

Dans la foule, Olivier, ne viens plus me surprendre ;
Sois là, mais sans parler, tâche de me l’apprendre :
Ta voix a des accents qui me font tressaillir !
Ne montre pas l’amour que je ne puis te rendre,
D’autres yeux que les tiens me regardent rougir.

Se chercher, s’entrevoir, n’est-ce pas tout se dire ?
Ne me demande plus, par un triste sourire,
Le bouquet qu’en dansant je garde malgré moi :
Il pèse sur mon cœur quand mon cœur le désire,
Et l’on voit dans mes yeux qu’il fut cueilli pour toi.

Lorsque je m’enfuirai, tiens-toi sur mon passage ;
Notre heure pour demain, les fleurs de mon corsage,
Je te donnerai tout avant la fin du jour :
Mais puisqu’on n’aime pas lorsque l’on est bien sage,
Prends garde à mon secret, car j’ai beaucoup d’amour !

Marceline Desbordes-Valmore (1786 – 1859)
“Le secret”
« Poésies », Poésie/Gallimard, 1996 (réédition).

Richard Burlet, peintre français .

« Le bleu est une plongée inconsciente interminable. » Malcolm de Chazal, 1902-1970, écrivain et peintre.

Zayasaikhan Sambuu, (artiste mongol contemporain)

                                                                                              Une œuvre de Karol BAK

“Nous devons continuer à rêver, à lire et à écrire, ce qui est la façon la plus efficace que nous ayons trouvé de soulager notre condition périssable, de triompher de l’usure du temps et de rendre possible l’impossible”.
Mario Vargas Llosa

Panneau Paon Hyde Park par Chong-a Hwang pour Timeless Treasures Fabrics.

                                                                                         Sculpture de Cris Pereby.

L’amour est le miracle d’être un jour entendu jusque dans nos silences, et d’entendre en retour avec la même délicatesse : la vie à l’état pur, aussi fine que l’air qui soutient les ailes des libellules et se réjouit de leur danse. Christian Bodin.

                                                                               “Nu bleu II” ( 1952 ), collage d’Henri Matisse

« Dans le soir de sa vie, Matisse peint avec des ciseaux. Il découpe à même le ciel des orages de vin pur et des printemps de soie bleue. Il renoue avec la simple magie des crayons de couleurs.
Jour après jour, il cueille les heures calmes, comme un enfant compte ses joies une à une avant de s’endormir. Il est âgé, malade. C’est dans les années de souffrance qu’il accueille une étoile, et c’est sous les arcades du grand âge qu’il fleurit une enfance.
La nuit s’avance à sa rencontre. Elle a la douçeur d’une fille et la fraîcheur d’une source. Il peint. Il peint comme on sourit ou comme on meurt. Il va sur un chemin impraticable et radieux. 

Christian Bobin, “Le huitième jour de la semaine”

Bleu Mural par Christina Angelina @starfightera, Whitney Peak Hotel à Reno, USA. photo Andrea Blasi,@andreablasi__

“When it is dark enough, you can see the stars” – R.W Emerson

Tsuchiya Koitsu,Yanagibashi,1934

  Nuit Parisienne, Lynn Shaler (Americaine, née en1955) 

“Même si la fenêtre est la même, tous ceux qui s’y penchent ne voient pas les mêmes choses : la vue dépend du regard”. 

Alda Merini

George Barbier (1882-1932)

Mascotte de sirène en verre opalescent à patine bleue de René Lalique, 1920,

                                                                                                “ Le rêve de Clio”,

Coderch et Malavia explorent différentes attitudes humaines face à la vie à travers leurs techniques sculpturales raffinées en travaillant principalement le bronze et se concentrent sur l’émotion humaine, la figure et la posture, la beauté et la discipline en créant une variété de sculptures à grande échelle et à petite échelle aux détails complexes.

                                                                          Quand la musique est synonyme de magie…

Pendant le confinement, quelques moments de grâce ont été mis à l’honneur par l’illustratrice Malika Favre.

Avec son style minimaliste et rétro, Malika Favre est une des illustratrices françaises qui fait le plus parler d’elle en ce moment.

Ses créations visuelles font même le tour du monde grâce aux unes des magazines internationaux qu’elle réalise régulièrement.

Lune d’octobre, Albert Antony Houetuesen,1972

Vivien on Blue, 2007, du peintre américain Alex Katz (né en 1927).

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